Que sont les traumatismes crâniens graves ?

Les séquelles de traumatismes crâniens graves font suite à des accidents ayant entraîné un choc sévère au niveau de la tête et du crâne, caractérisé notamment par la survenue d’un coma. Ces traumatismes graves touchent souvent des sujets jeunes (plus souvent masculins). Les accidents de la voie publique en restent la première cause. L’évaluation définitive des séquelles après la phase de récupération nécessite de longs mois pour les troubles moteurs, voire plusieurs années pour les troubles neuropsychologiques. Certains blessés ne sortent jamais complètement du coma (états végétatifs ou pauci-relationnels).

Les séquelles de TC graves sont souvent multiples :

  • motrices : un quart des blessés conserveront toute leur vie une telle atteinte, souvent une hémiplégie (paralysie d’un seul côté du corps). Des troubles de la coordination des mouvements ou de l’équilibre sont également possibles, ainsi que des atteintes de la commande du mouvement des yeux ;
  • une épilepsie ou, plus rarement, des troubles sensoriels (audition, vue, odorat) ;
  • mais l’essentiel des séquelles est constitué par des troubles cognitifs (neuropsychologiques) : atteinte du langage, de l’attention, de la mémoire, de l’orientation dans le temps et l’espace, de la perception (ex. : le sujet voit mais ne reconnaît pas ce qu’il voit), des fonctions exécutives (difficulté à planifier ou concevoir des actions, à avoir des projets et à les mener à terme), des comportements perturbateurs...

Ces comportements perturbateurs et leurs manifestations proviennent de lésions du cerveau touchant le contrôle des émotions, de l’angoisse, des inhibitions sociales. Ils sont parfois spectaculaires : agressivité verbale ou physique, fugue, colère ou réaction brusque pour une frustration mineure, comportement impudique désinhibé, humeur instable, immaturité affective… et peuvent notamment survenir quand le sujet est placé dans une situation inconnue et déstabilisante (hors de ses repères habituels).

Mais ces troubles sont en fait moins fréquents que des atteintes beaucoup moins visibles mais beaucoup plus gênantes dans la vie quotidienne, pour ces personnes et pour leur entourage : troubles de l’attention et fatigabilité (le sujet est en forme le matin et n’est « plus bon à rien » le soir), troubles de mémoire et de l’orientation (risque de se perdre dans les lieux publics, oubli des consignes), troubles du pragmatisme et de la capacité à faire des projets (ceux d’un groupe ou les siens propres)… Assez souvent, les personnes atteintes bénéficient d’une mesure de protection juridique des biens et des personnes (tutelle, curatelle), notamment en ce qui concerne la gestion de leurs ressources.

Dans la vie quotidienne, un certain nombre de « trucs » peuvent aider considérablement ces personnes (agenda pour donner des repères dans le temps, carnet personnel pour ne pas oublier, ritualisation des habitudes de vie, etc.).

Source : Déficiences motrices et situations de handicaps Dr M. Delcey. Ed. APF France handicap 2002, p. 33-35. Mise à jour Déc. 2016.

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