Portrait de Nelly Sabatié, directrice de l'IEM de Limoges
L'inclusion en ligne de mire
Nelly Sabatié dirige depuis le 1er octobre 2017 deux établissements qui accueillent 130 enfants et jeunes. Les IEM proposent des places en internat, en externat et en accueil de jour, dont certaines places sont réservées aux jeunes cérébrolésés. Une section polyhandicap et un accueil temporaire complètent l’offre de service. Externes ou internes, tous les usagers des deux établissements bénéficient, en totalité ou en partie, d’une scolarité classique. Les uns la suivent au sein de l’IEM, dispensée par des professeurs de l’Éducation nationale, les autres en structure scolaire ordinaire : écoles, collèges et lycées.
Avec l’inclusion en ligne de mire et en lien avec les évolutions du secteur médico-social, particulièrement celles des IEM, Nelly Sabatié et son équipe s'engagent dans une nouvelle politique d'accompagnement. Celle-ci se compose de formations "actions" auprès des professionnels des IEM, de formations individuelles vers l’expertise pour former d'autres salariés et de supervision par des experts en autisme, trouble du neuro-développement et polyhandicap. "Par ailleurs, nous mettons à disposition notre expertise auprès des établissements scolaires du 1er et second degré. L'équipe mobile d'inclusion scolaire propose un panel de formations, des actions de sensibilisation et des interventions ponctuelles à la demande des enseignants", précise Nelly Sabatié.
Accompagner les jeunes… et les entreprises
Une fois le parcours scolaire achevé, que deviennent les jeunes qui veulent intégrer le monde du travail ? Pour favoriser leur inclusion professionnelle, les deux IEM ont créé un plateau technique au sein duquel collaborent deux équipes : l’une pour l’inclusion scolaire, l’autre pour l'insertion professionnelle. Leur objectif : dessiner une dynamique de parcours coordonnée de l’école à l’entreprise. Pour Nelly Sabatié, "la particularité de l’équipe d’insertion professionnelle réside dans le fait que, en plus d'accompagner les jeunes en entreprise, elle sensibilise les salariés au handicap et, en particulier, ceux qui accueillent le jeune en entreprise".
Une première en France : une classe d’autorégulation
En projet depuis novembre 2019, une classe d’autorégulation devrait ouvrir à la rentrée scolaire 2021 au Collège de Couzeix. Elle accueillera des jeunes atteints d’hyperactivité, de troubles de la parole ou du neuro-développement (TND) tels que les "dys" (dysgraphie, dyscalculie…). "Ce dispositif, unique en France, serait une continuité des classes d’autorégulation TSA (troubles du spectre de l'autisme) déjà expérimentées avec succès dans d’autres régions. L’intérêt de ce projet réside aussi dans l’accueil de jeunes du milieu ordinaire en difficulté" explique Nelly. Sabatié
Dans les prochaines semaines, l'Agence Régionale de Santé (ARS) validera, ou non, la création de 10 places de SESSAD au sein de l'IEM de Couzeix. Dix jeunes pourraient ainsi intégrer cette classe innovante de manière ponctuelle, accompagnés à la fois d’un enseignant et des experts de l’IEM.
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