Des étudiants en mission prévention dans les établissements

25.04.2018

À partir de la rentrée 2018, chaque étudiant en santé devra effectuer un service sanitaire axé sur la prévention. Il interviendra, entre autres, dans les établissements pour personnes handicapées prêts à les accueillir.

La prévention va désormais avoir ses bataillons. À partir de la rentrée 2018, les 50 000 étudiants en santé seront en effet tenus d’effectuer un service sanitaire. Trois mois pour promouvoir « les comportements favorables à la santé, le pilier central de la stratégie nationale de santé ». « Il ne s’agit pas de faire exécuter des activités de soins aux étudiants mais de leur permettre d’intervenir sur des thèmes prioritaires de santé publique, tels que la vie affective et sexuelle, les comportements d’addiction, l’activité physique et la nutrition », a annoncé le ministère des Solidarités et de la Santé, fin février.

Les étudiants pourront intervenir dans des écoles, des collèges et des lycées. Mais également dans des entreprises, des maisons de retraite, des prisons et des établissements médico-sociaux. Une bonne nouvelle pour les résidents handicapés. De nombreuses études ont en effet montré que les personnes en situation de handicap bénéficient moins que les autres des programmes de prévention. Elles se font, par exemple, moins souvent dépister les cancers du col de l’utérus, du sein ou du côlon.
 
« Que des étudiants puissent intervenir dans les établissements médico-sociaux, durant leur service sanitaire, pour faire de la prévention va donc dans le bon sens. Sous réserve, bien entendu, qu’ils adaptent leur message à chaque type de public, commente Aude BOURDEN, la conseillère santé de APF France Handicap. Cette expérience pourrait également les sensibiliser au problème, plus général, de l’accès aux soins des personnes handicapées. »
 
Les actions de prévention se dérouleront dans des lieux agréés par la formation, tout comme les stages actuels. Une convention liera la structure de formation de l’étudiant et l’institution bénéficiaire. La définition des thématiques prioritaires de ces actions et l'identification des lieux d’intervention devront se faire en concertation, au niveau local.
 
Dans chaque région, la coordination sera assurée par un comité régional du service sanitaire, en lien avec la commission des politiques publiques de santé. Y seront réunis des représentants de l'agence régionale de santé (ARS), du rectorat, des associations étudiantes et des institutions de formation. Les agences régionales de santé recenseront également les lieux de stage, en lien avec les recteurs d’académie. Avis aux établissements intéressés.