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Crise des métiers de l’humain : l'alerte interassociative au président de la République

Avec l’Uniopss et ses autres organisations adhérentes, nous interpellons Emmanuel Macron sur la pénurie des métiers de l’humain, préoccupation majeure de nos associations tant les difficultés quotidiennes ne permettent plus, dans bien des cas, d’accueillir et d’accompagner les personnes vulnérables avec le soin et l’attention nécessaires, conformément à nos valeurs.

Publié le 19 octobre 2022

Social et médico-social

En effet, accompagner et accueillir dans le respect des droits fondamentaux des personnes nécessitent des salariés reconnus concrètement dans leur exercice professionnel et un réseau associatif, donc non lucratif, qui a les moyens budgétaires réels pour mettre en œuvre les politiques publiques pour le compte de l’État et des départements.

Une revalorisation de ces métiers - financière, organisationnelle, en termes de qualité de vie au travail et de formation - est à la fois une nécessité et une urgence, comme l’a démontrée la mobilisation nationale de notre secteur, le 28 septembre, dans laquelle nous avons été particulièrement engagés.

Nous alertons donc le président de la République à la fois sur la situation de nos salariés et sur celle de nos associations pour lesquelles l’augmentation massive des coûts met en péril la continuation de leur activité et risque de ne plus permettre l’accompagnement des plus fragiles.

Nous nous adressons à Emmanuel Macron car il nous a sollicités au niveau national et à l’échelon local pour participer activement aux différentes initiatives liées au Conseil national de la refondation afin de repenser globalement plusieurs politiques publiques. Mais, sans ressources, nos structures, déjà incapables de prévoir le court terme car en risque potentiel de cessation d’activité, ne pourront se projeter dans de nouveaux dispositifs à construire

En effet, chaque jour, cette situation fragilise nos actions, désorganise les services et épuise les équipes en place. Or, nous sommes, au quotidien, les interlocuteurs des personnes accueillies et accompagnées ainsi que leurs aidants.

Nous portons ainsi le poids moral, légal, budgétaire et organisationnel de les accueillir et accompagner dignement, et cela pour le compte de l’État et des départements. C’est aussi de la considération de reconnaître que, sans le réseau associatif, il n’y aurait pas ou peu d’action publique dans le secteur des solidarités et de la santé.

Pour toutes ces raisons, nous prions le président de la République de prendre en compte la réalité de cette situation en incitant à des mesures nous permettant déjà, dans l’immédiat, de poursuivre nos actions.

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